Qualité de Vie au Travail
La qualité de vie au travail, le nouveau défi RH des entreprises
De plus en plus d’organisations prennent aujourd’hui conscience des enjeux du bien-être au travail, facteur déterminant de la motivation, mais aussi de la compétitivité des salariés et donc de la performance globale des entreprises.
Le contexte socio-économique
L’observation de l’évolution des conditions matérielles de travail dans la seconde moitié du XXe siècle montre une amélioration manifeste : dans beaucoup de métiers, la pénibilité physique régresse sous l’effet de la mécanisation et de l’automatisation des tâches. Mais, paradoxalement, cette tendance s’accompagne d’une dégradation de la qualité de vie au travail perçue par les travailleurs. Les contraintes organisationnelles ainsi que la charge mentale et les pressions psychologiques pèsent de plus en plus sur les salariés dans un contexte de mondialisation, marqué à la fois par une concurrence exacerbée et la nécessité de rentabilité financière.

Les indicateurs de la qualité de vie au travail
Dans ce contexte, il est primordial de définir un certain nombre de facteurs, psychologiques, sociologiques et organisationnels, déterminants dans la satisfaction au travail. C’est dans cette optique qu’a été mise au point la QVT, indicateur du bien-être au travail, qui peut être quantifiée à l’aide de plusieurs critères comme la rémunération et le développement des compétences, mais aussi le taux d’absentéisme, l’ergonomie du lieu de travail, la considération des collègues et de la hiérarchie, la propreté des locaux, le rythme et les horaires.
Les acteurs impliqués
La loi Rebsamen de 2015 et l’Accord national interprofessionnel de 2013 sur la Qualité de vie au travail ont d’ores et déjà amené de nombreuses entreprises françaises à signer avec les partenaires sociaux un accord unique pour l’amélioration de la QVT. La réussite de cette mission passe nécessairement par la coordination d’un ensemble d’acteurs institutionnels et privés : l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), les directions générales et les managers, les responsables de ressources humaines, les médecins du travail, les membres du CHSCT ainsi que les salariés eux-mêmes.
Les projets d’amélioration de la qualité de vie au travail
La mise en place d’une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail permettant de prévenir les risques psycho-sociaux dans l’entreprise est l’un des principaux défis qui s’offrent aux managers et services RH aujourd’hui. Elle passe notamment par l’adoption de pratiques de gestion privilégiant la reconnaissance, l’autonomie des salariés et la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée : développement du leadership, échanges de pratiques, flexibilité des modalités de travail, développement de nouveaux services (conciergeries, crèches, salles de sport, espaces détente…). En permettant au travailleur d’améliorer ses compétences, la formation, levier essentiel de la progression, lui permet de consolider son estime de soi et de renforcer sa motivation et son sentiment d’appartenance à l’entreprise.